Quel rythme adopter pour piloter un plan stratégique ?


Sommaire

Pilotage du plan et suivi des actions : quelles différences ?

Quel rythme adopter pour piloter un plan stratégique ?

Suivre le plan pour ajuster la trajectoire

Un rythme similaire pour le suivi des actions

En résumé : les bonnes pratiques du pilotage stratégique


photo de Frédéric Monomakhoff, DG de Virage group

« Le pilotage du plan doit permettre de corriger le tir en cas de difficulté pour atteindre les objectifs, dans les délais. C’est cette notion qui va donner une bonne indication du rythme de suivi. »

Frédéric Monomakhoff
DG de Virage group

Découvrez les conseils de Frédéric Monomakhoff pour aligner le pilotage et le suivi des actions avec les objectifs stratégiques de votre organisation.


Pilotage du plan et suivi des actions : quelles différences ?

Un plan stratégique, de transformation ou d’action regroupe de nombreux enjeux et une multitude d’actions, souvent organisées par axes et sous-axes. Selon l’ampleur du projet, un plan peut inclure de 30 à plusieurs milliers d’actions, en particulier lorsqu’il s’étend sur différents sites. Sa réussite dépend d’un pilotage global efficace et d’un suivi opérationnel des actions.

Piloter un plan stratégique

Le pilotage du plan consiste à évaluer si l’organisation avance au bon rythme pour atteindre les objectifs globaux correspondant aux enjeux. Ce suivi global est réalisé par le responsable du plan et les porteurs des principaux enjeux. Il évalue l’avancement global, l’avancement par axe et peut mettre le focus sur les axes ou sur les actions qui sont en difficulté ou au contraire qui surperforment. L’idée est donc de partir du haut et de zoomer sur les points d’attention. Cette revue ne peut pas consister à passer en revue toutes les actions. Si le plan comporte 50 actions et qu’on passe 3 minutes par action, la revue des actions va prendre 2h30… mais tout le monde aura décroché au bout de 45 minutes !

Suivre des actions

Le suivi des actions est essentiel pour s’assurer que chaque action délivre, mais il se réalise lors d’une autre instance. Un suivi détaillé des actions ne doit pas encombrer le pilotage global. Chaque action doit être suivie au niveau adéquat (BU, Direction, Site) pour s’assurer de sa mise en œuvre efficace.

Je résume : Le pilotage stratégique adopte une vision tête haute, tandis que le suivi des actions s’effectue à un niveau plus fin de l’organisation.


Quel rythme adopter pour piloter un plan stratégique ?

Suivre le plan pour ajuster la trajectoire

Le pilotage du plan doit permettre de corriger le tir en cas de difficulté pour atteindre les objectifs, dans les délais. C’est cette notion qui va donner une bonne indication du rythme de suivi.

Imaginons qu’un plan dure un an. On peut estimer qu’au bout d’un trimestre son avancement devrait être d’environ 25 %. Si pour un axe l’avancement est nul au bout d’un trimestre, est-il réaliste de « corriger le tir » le trimestre suivant, c’est-à-dire de réaliser 50 % du plan en 3 mois ? C’est difficile… On a laissé filer le plan.

Je propose donc que les revues soient définies de manière à permettre de corriger le tir entre deux revues. Un plan devrait donc être revu environ tous les 10 % d’avancement, c’est-à-dire au moins une dizaine de fois.

  • Plan d’un an : suivi mensuel (12 revues, soit environ tous les 10 % d’avancement).
  • Plan triennal : suivi trimestriel (12 revues au total).
  • Plan quinquennal : suivi annuel (10 revues).

Un rythme similaire pour le suivi des actions

Concernant le suivi des actions, il est réalisé à un niveau plus bas de l’organisation. Mais je conseille que l’on adopte le même principe : 10 suivis pour une action.

Si toutes les actions n’ont pas la même durée, on adopte un rythme moyen supérieur, c’est-à-dire un peu plus fréquent que ce qu’indiquerait la moyenne de la durée des actions. Il ne faut pas laisser filer les actions courtes !

Si le plan comporte beaucoup d’actions longues et quelques actions courtes, un suivi spécifique peut être mis en place pour ces actions courtes.

À noter : une fréquence de suivi inférieure au mois est rarement justifiable, car trop chronophage.

Évidemment, plus le suivi du plan global est rare, plus il est nécessaire de renforcer le dispositif de suivi et de revue des actions.


En résumé : les bonnes pratiques du pilotage stratégique

  1. Revue des plans : Adoptez une périodicité correspondant à environ 10 % de la durée totale. Gardez une vision macro en vous concentrant sur les axes en retard ou en avance.
  2. Revue des actions : Organisez des suivis réguliers à des niveaux organisationnels plus fins, tout en tenant compte des spécificités des actions (courtes ou longues).
  3. Flexibilité et anticipation : Plus la périodicité de suivi est espacée, plus il est essentiel de renforcer le dispositif d’analyse et de correction.

En appliquant ces bonnes pratiques, vous garantirez un pilotage efficace de vos plans stratégiques et une gestion maîtrisée des actions.

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