Temps passés, débats passionnés : comment l’ONF a apprivoisé le suivi d’activité   

Comment accompagner le triplement des effectifs d'une DSI tout en harmonisant les pratiques de suivi d'activité ? C'est le défi qu'a relevé l'Office National des Forêts en passant de 30 à plus de 80 collaborateurs en quelques années.    Pierre Trifol, PMO au sein de la mission Processus, Organisation et Pilotage à la DSI de l'ONF a partagé comment cette transformation s'est opérée. Au-delà du déploiement d'un outil de PPM, c'est une véritable conduite du changement qui a été menée, avec son lot de questions sensibles, d’instances à mettre en place et de besoins divers à faire converger.  

Une DSI en pleine transformation – Le contexte et les enjeux 

Un changement d’échelle inédit 

Depuis 2019, la DSI de l’ONF a triplé de taille, passant de 30 à plus de 120 personnes (internes et externes) dans le cadre de la mise en œuvre du schéma directeur du SI.

« Nous sommes passés d’une DSI de 30 collaborateurs à plus de 120 personnes si on inclut les externes. Et cela en seulement quelques années. L’intégration des compétences métier à la DSI a fortement influencé notre gouvernance et notre pilotage » 

Pierre Trifol, PMO à la DSI de l’ONF

Des missions critiques appuyées par le SI 

Avec 8 000 collaborateurs, l’ONF intervient dans la prévention des risques naturels, la valorisation des forêts publiques, et l’adaptation au changement climatique, soutenu par une feuille de route riche en projets au service de ses métiers / soutenu par un SI au service des métiers des fonctions support / soutenu majoritairement par des ERP sur les fonctions support et du développement spécifique pour les services métier. 

Des pratiques hétérogènes à harmoniser 

Le pilotage des activités devenait indispensable avec des pratiques de suivi du temps très variables : du quart d’heure à l’absence totale de reporting. 

« Initialement, le suivi des temps visait surtout à contrôler les coûts externes. Aujourd’hui, c’est devenu un vrai levier pour piloter précisément notre feuille de route des projets SI » explique Pierre Trifol 


De l’alignement des pratiques à la gestion prévisionnelle – La mise en œuvre d’une approche PPM 

Harmoniser sans uniformiser 

L’enjeu : aligner des pratiques très diverses sans les contraindre. 

« L’enjeu était d’harmoniser des pratiques très variées, entre suivi très détaillé au quart d’heure pour certaines équipes et vision globale au quart de jour pour la direction » souligne Pierre Trifol. 

Ces écarts reflétaient aussi des profondes différences d’activité entre les personnes : 

  • Statuts variés (contractuels privés, public, prestataires…) 
  • Différences entre équipes “build” et “run” 
  • Activités en astreinte ou semaine 

« On a dû répondre à des questions très concrètes : quelle granularité pour le suivi ? En heures, en jours ?

Et même des questions pratiques : comment imputer les astreintes ou les activités imprévues ? »

Des résultats positifs et des leviers de pérennisation 

Conduire le changement humainement 

Le suivi du temps a parfois été perçu comme intrusif. Il a donc fallu accompagner le changement avec pédagogie et beaucoup de consultations et d’échanges. 

« Le suivi d’activité, c’est comme parler d’argent avec des amis : ça peut vite devenir délicat ! » 

Project monitor : une réponse souple et structurante 

Le choix de l’outil de PPM Project monitor a permis de concilier deux objectifs : 

  • Une trame commune de suivi macro demandée par la direction 
  • La liberté d’affiner pour les équipes selon leurs besoins 

« L’objectif est de mettre à jour le prévisionnel de chaque projet pour le trimestre à venir. Ce travail est synchronisé avec le Comité de Pilotage. Une instance qui s’appuie sur cette planification pour actualiser la Feuille de Route » explique Pierre Trifol. 

Structuration et gouvernance renforcées 

Avec Project monitor, la DSI a mis en place une architecture claire : 

  • Feuille de route 
  • Projets > lots > chantiers > phases