Comme vous le découvriez dans notre article « J-30 avant le 4L Trophy 2018« , cette année nous avons réitéré l’expérience 4L Trophy en sponsorisant deux nouveaux équipages ! Les quatre aventuriers sont désormais de retour à la vie normale, mais nous font le plaisir de revenir sur ces quelques jours hors du temps (non sans quelques touches de nostalgie…)
Comment avez-vous ressenti la course de manière générale ?
EXTRÊMEMENT BIEN ! Que du bonheur, très peu de problèmes mécaniques à déplorer, nous avons fait d’incroyables rencontres et formés en très peu de temps des amitiés très fortes à travers les différentes épreuves que nous avons affrontés avec les autres équipages.
En parlant de ça, qu’avez-vous appris grâce à cette course ?
Tout d’abord, ce que nous tirons de cette aventure ce sont les qualités humaines ! Durant le raid, l’entraide est présente partout, pas question de laisser un équipage sur le bord de la piste ou ensablé tout seul. Nous avons aussi pu appréhender de plus près les difficultés dans lesquelles sont plongées les populations pauvres du Maghreb. Puis d’un coté plus pragmatique, cette expérience nous a appris à gérer un projet de A à Z, le budget, les sponsors, la mécanique etc.
Quel est votre résultat et en êtes-vous satisfait ?
Notre objectif premier n’était pas la victoire du 4L Trophy, mais notre place de 892ème se révèle tout de même assez frustrante car notre compteur kilométrique était défaillant (il compte plus de kilomètres que nous n’en faisons réellement). L’un des équipages avec qui nous avons fait l’intégralité du Raid a fini 72ème alors que nous prenions les mêmes traces chaque jour… Nous allons en entendre parler encore longtemps !
Vous auriez une anecdote à nous raconter ?
L’un des souvenirs que nous retiendrons le mieux est surement la perte de notre galerie de toit. Une bosse un peu trop grosse, des affaires qui volent dans tous les sens dans le coffre, et un grand bruit de métal qui tape contre la portière du copilote, nous avons mit quelques secondes à comprendre ce qu’il venait de nous arriver. Après un rapide coup d’œil dans le rétro, c’était bel et bien notre galerie qui s’était décrochée du toit pour aller se poser sur le sable marocain. La réaction de nos compagnons de route dont nous nous étions allègrement moqués la veille lorsque la même chose leur était arrivée n’en fut que plus belle. Une photo souvenir et un rapide sanglage plus tard, nous avons pu reprendre notre route sur la piste et finir les quelques kilomètres d’étape qu’il nous restait.
Comment va Martine (votre 4L) aujourd’hui ?
Notre 4L a rencontré un petit problème à quelques 200km de son garage angevin, plus de freins à cause d’une durite percée… Nous avons donc été contraints de nous faire remorquer à 2h du matin, -8°C… que du bonheur ! Après une nuit d’hôtel à Niort, nous sommes rentrés en train jusqu’à Angers (sans notre superbe 4L qui elle aussi aurait préférée prolonger l’aventure apparemment). Nous sommes allés la chercher la semaine suivante, durites neuves, prête à repartir pour un tour !
Mais au fait, pourquoi « Gadz & Trophy » ?
Gadz&Trophy est notre nom d’équipage, nous avons choisi le mot gadz car c’est le diminutif de gadz’arts, le surnom donné aux ingénieurs Arts&Métiers, l’école où nous étudions tous les deux. Les gadz’arts forment une société très soudée qui partage les valeurs du Raid telles que la solidarité et la fraternité, c’est pourquoi nous avons souhaité intégrer ce mot à notre nom d’équipage.
Comment Victor et toi avez ressenti la course de manière générale ?
En fait nous n’étions pas vraiment dans l’optique d’une course où nous voulions absolument gagner. On était là pour prendre du bon temps et profiter un maximum de cette expérience. Nous n’étions pas particulièrement dans un esprit compétitif, on voulait plutôt aider autant que possible.
Et ce qui est génial, c’est que nous nous attendions à une expérience vraiment très bien, mais ça a été au delà de nos espérances. C’était même encore mieux que nos rêves les plus fous.
Quel est votre résultat et en êtes-vous satisfait ?
Nous n’avons pas notre résultat officiel, mais nous savons que nous sommes dans les 900ème (après vérification ils sont 933ème). Ce qui est très étonnant parce que nous avons fait la course avec 4 autres équipes et avons donc parcouru les mêmes kilomètres. Pourtant eux sont arrivés autour des 70ème. Il y a dû y avoir un bug avec le compteur kilométrique de notre 4L, pourtant on avait notre GPS qui nous indiquait le bon nombre de kilomètres. Mais bon, comme je le disais, nous n’étions vraiment pas là dans l’optique du meilleur temps mais plus de vivre cette expérience à fond !
Et au cours de cette expérience, avez-vous appris des choses ? Pouvez-vous en tirer des leçons ?
Oui, beaucoup, et par dessus tout on a appris à ne plus procrastiner ! On a aussi appris qu’une 4L, malgré son âge et son design ça roule très bien, mais pour ça on a aussi appris à faire de la mécanique. En fait, ce n’est vraiment pas très compliqué, c’est même hyper logique, mais il faut s’y mettre et une fois lancé c’est super simple !
Niveau mécanique d’ailleurs, vous avez eu des problèmes pendant la course ?
Non heureusement, nous n’avons eu absolument aucun dégât matériel pendant la course, à aucun moment. Et au départ nous avons passé haut la main le contrôle technique obligatoire, la seule chose que nous avons du acheter ce sont des couvertures de survies que nous n’avions pas pensé à prendre. Mais en amont on avait déjà bien préparé la voiture donc on ne se faisait pas vraiment de souci.
Et aujourd’hui comment va la 4L ? Que va-t-elle devenir ?
Sur le chemin du retour nous avons eu quelques soucis avec le joint de culasse, un problème d’allumeur, mais sinon tout va bien. Après avoir courru trois 4L trophy différent, aujourd’hui j’ai décidé de la garder. Il y a juste un dernier problème de fuite moteur, donc il va falloir que je m’occupe de réparer tout ça, mais elle va re-rouler !
As-tu une anecdote que vous allez garder en tête longtemps avec Victor ?
Oui, il y en a eu plusieurs mais surtout une nous a marqué ! En fait c’était pendant l’épreuve marathon de 300km que nous devions parcourir en 48h pour relier Bouljaloul à Marrakech, la ligne d’arrivée. La nuit nous nous sommes arrêtés en plein milieu du désert pour dormir et avons rencontré des Berber qui nous ont invité à dîner avec eux. On a bu du thé, mangé avec eux, au coin du feux avec les étoiles c’était juste magique. C’était un moment très convivial, les discussions étaient un mix d’arabe, d’anglais et d’espagnol. C’était un moment très fort ! Ça nous a permis de découvrir la vraie culture, pas celle qui est sous le feu des projecteurs. C’était plus naturel, plus informel.
Pourquoi les « Roll’n Cousins » ?
Eh bien tout simplement parce que Victor et moi sommes cousins. Et le temps nous pressait, nous avions une liste avec quelques idées de noms et c’était finalement celui qui nous plaisait le plus, mais aussi celui qui sonnait le mieux.
Merci à vous les garçons pour cette expérience que nous avons pu vivre à vos côtés !
4Lment vôtre,
L’équipe VIRAGE Group